Compte-rendu de la conférence du 5 juin 2015 maison des associations à Chambéry devant une quarantaine d’auditeurs où Thomas Vescovi a présenté son livre :
« La mémoire de la Nakba en Israël »
sous-titré :Le regard de la société israélienne sur la tragédie palestinienne,
paru en 2015 à L’Harmattan dans la collection Comprendre le Moyen-Orient.
Le jeune étudiant chercheur en histoire contemporaine sous la direction de Mme Valérie Pouzol (auteur de « Clandestines de la paix, Israéliennes et Palestiniennes contre la guerre» éditions Complexe 2008) de l’université Paris VII a rédigé cet ouvrage à partir de son mémoire de master.
Il voulait arriver à comprendre qu’une population puisse soutenir les bombardements de l’armée israélienne sur la population de Gaza à 75 % en 2008-2009 et à 93 % en juillet août 2014. Pour cela il a fait la relation entre 1948 et aujourd’hui.
29 novembre 1947, plan de partage de l’O.N.U.
Thèse israélienne : les Arabes chassés sont en fait partis d’eux mêmes pour rejoindre les armées des pays arabes, cette version a été acceptée jusqu’en 1977 où, à partir de l’ouverture des archives, des historiens israéliens ont contredit ces départs volontaires et mis à jour un plan prémédité de destruction de villages, de massacres, d’accaparement de terres, de logements, de boutiques…
Cette catastrophe : 800 000 réfugiés est appelée la Nakba par les Palestiniens. Depuis 2011, sa commémoration est interdite en Israël.
De 1948 à 1980 les Palestiniens n’existent pas comme le dit Golda Meir à un journaliste.
En 1982, avec les massacres de femmes, enfants, vieillards dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila au Liban « Les Israéliens découvrent que leurs « Indiens » sont vivants. 400 000 manifestants à Tel-Aviv.
Beaucoup d’Israéliens sont favorables à la paix jusqu’au mirage des accords d’Oslo (1993)
La droite anti-Oslo assassine Yitzhak Rabin en 1995 et s’affirme de plus en plus jusqu’aux dernières élections.
A partir de 2002, la presse israélienne ne va plus en Palestine, on est en guerre.
Le sionisme se considérant comme émancipateur, si la Nakba est reconnue comme telle par les Israéliens l’Etat israélien devient illégitime.
Le pays composé d’une mosaïque d’immigrés ou de réfugiés venant de différents pays à plusieurs époques ne tient que parce qu’il a un ennemi commun.
Thomas Vescovi a rencontré deux associations opposées : Zochrot : qui milite pour la paix par l’enseignement de l’histoire et Im Tirtzu qui veut reconstruire une « véritable société sioniste »
1/3 des jeunes Israéliens ne veulent pas faire leur service militaire (3 ans pour les jeunes hommes et 20 mois pour les jeunes femmes)
En 1948 Ben Gourion pensait que les jeunes Arabes oublieraient, or les jeunes Palestiniens sont de plus en plus engagés.